C’est l’heure de la coupe du monde 2018 en Russie. Derrière cette grand-messe cathodique, il n’est pas question que de milliards de spectateurs (France 98 avait rassemblé une audience cumulée de 33,4 milliards de téléspectateurs !), mais également de milliards d’euros générés par l’économie du football. Focus sur l’impact économique de cette industrie.
Les sommes en jeu via les droits de retransmission, les paris sportifs, les contrats de sponsoring et les transferts de joueurs, ont connu une inflation importante ces dernières années. Et elle ne touche pas uniquement les Messi, Neymar ou Ronaldo… Selon les statistiques du site Transfertmarket, ce serait l’Equipe de France de la génération post-Zidane (dont la grande majorité des joueurs évoluent certes à l’étranger), qui serait en première place (parmi les équipes dans la coupe du monde) au niveau de la valeur marchande de ses membres avec plus d’un milliard d’euros.
Le football Français, qui reste en poids économique encore loin derrière ses homologues étrangers et notamment anglo-saxon, prend une importance de plus en plus significative. Il attire de plus en plus d’investisseurs étrangers – s’éloignant des modèles de club familiaux – quelques grandes fortunes mais également des fonds d’investissement, porté par une audience qui se développe désormais jusqu’en Chine. Dans son dernier baromètre 2017 sur les impacts économiques et sociaux du football professionnels intitulé « Changement de Rythme », le cabinet E&Y faisait les constats suivants :
Ces chiffres n’intégraient pas l’importante réévaluation des droits TV intervenue récemment, qui a franchi encore un cap. Les repères ont bien évolué depuis les 2M€ de la saison 84-85… ;
Concernant le millier de joueurs du championnat de Ligue 1, ceux-ci disposent de moyens financiers plus que confortables (sur la base de leurs salaires), avec certes des disparités entre le PSG, le Top 4 et les suivants :
On reste par ailleurs encore loin de la moyenne des grands championnats étrangers :
Le point des prélèvements sociaux a sans doute un impact ainsi que le montre le tableau ci-dessous
Ces chiffres de « rockstars » avaient d’ailleurs intéressé l’un des leaders de la gestion de fortune, la banque UBS; qui avait lancé son Sports and Entertainment Group (SEG) afin de profiter de cette manne (22Md$ investis dans le sponsoring sportif international en 1999). Ce qui a d’ailleurs donné lieu à certains abus dans les montages fiscaux.
Malgré ces revenus confortables, les sportifs de haut niveau ont une carrière assez courte (jusqu’à l’âge 32 ans en moyennes). Une étude de 2013 du cabinet allemand Schips Finanz montrait que 50% des footballeurs, 60% des basketteurs de NBA et 78% des joueurs de football américain se retrouvaient avec des difficultés financières à la fin de leur carrière.
Comme tout épargnant, le sportif doit intégrer son horizon de carrière, prévoir une épargne régulière en intégrant une fiscalité significative. Outre une éventuelle reconversion professionnelle de fin de carrière, le sportif n’a qu’une dizaine d’années pour préparer sa retraite contre 40 ans pour une personne normale et devra donc adopter une approche spécifique.
Selon son profil et sa surface financière, le sportif peut planifier plusieurs approches pour son après carrière : revenu de placement comme source unique de revenu ou complémentaire d’autre sources liées à une reconversion. Il sera cependant généralement avisé de faire coïncider certes échéance avec ce terme : dans le cas de montage avec emprunt, prévoir les derniers remboursements concomitant avec l’arrêt de l’activité par exemple. Par ailleurs prévoir une bonne assurance en cas de blessures et d’arrêt brutal.
L’accompagnement des sportifs semble s’être professionnalisé, la banque UFF qui possède un département spécialisé dresse un portrait assez prudent de ses clients. Ces-derniers adopteraient au final une approche assez sage ; éloignée d’une image bling-bling:
Dans ce cadre chez Wesharebonds, ne nous pouvons que leur conseiller d’allouer une partie de leur épargne au crowdlending, qui leur permettra de viser un rendement régulier, tout en finançant l’économie réelle dans une optique à moyen terme. D’autant plus, si les produits du financement participatif devenaient désormais éligibles au PEA-PME.
Publication originale de le 13 June 2018 mise à jour le 18 October 2021