Performance de l'entreprise par rapport au marché et ses concurrents
Pour continuer de se développer, une société doit à la fois profiter des tendances de fond offertes par son marché et optimiser sa position en confortant ses parts de marché.
La présence de concurrence
Malgré les défis que représente la concurrence pour la société, c'est plutôt un signal positif car elle valide l’existence d’un marché. De plus, la multiplicité des acteurs va contribuer à dynamiser et promouvoir l’offre. Il serait en effet étonnant (sauf élément spécifique lié à la maîtrise d’un brevet unique) qu’il n’y ait pas une multitude d’acteurs présents sur un marché prometteur, « la nature ayant horreur du vide ». En fait, la présence de concurrents sur le marché peut être un élément incitatif à l’innovation, chacun des concurrents doivent faire preuve de créativité pour subsister dans un marché concurrentiel. Par ailleurs, le développement des outils digitaux permet aussi de diffuser plus facilement son offre en parallèle des circuits traditionnels.
Le choix du positionnement
Dans son approche du marché, la société va, pour appliquer son business model, choisir un positionnement (on parle également de mix produit). Ainsi, pour le lancement d’un produit ou service, beaucoup suivent la règle des « 4P » : la politique Produit, la politique de Prix, la politique de communication (« Promotion » en anglais), la politique de distribution (« Placement » en anglais).
Le positionnement va permettre à une société de s’établir et de se démarquer en vue de prospérer sur un segment bien particulier du marché, quitte à le créer parfois de tout de pièces (ex : le marché du low-cost apparu dans les compagnies aériennes). Dans ce dernier cas de figure, il est intéressant de mentionner la théorie de « l’Océan Bleu » (Blue Ocean Startegy en anglais), développée par W. CHAN KIM et Renée MAUBORGNE de l’INSEAD. Selon eux, les entreprises peuvent rencontrer le succès en créant des « océans bleus » de marchés non concurrentiels, par opposition à des « océans rouges », des marchés où la concurrence entre les acteurs est féroce. Certaines actions stratégiques créeraient un saut de valeur pour l’entreprise et ses clients, débloquant une nouvelle demande et rendant la concurrence obsolète. Par exemple, le musicien André RIEU a touché un public extrêmement large en rendant son orchestre classique « fun » et abordable en le démunissant de tous les aspects moroses attribués habituellement à ce type de musique.
Finalement, la société va suivre une croissance qui surpassera (on parle alors de surperformance) ou bien n’atteindra pas (on parle alors de sous-performance), la croissance du marché. Plus un acteur est important, plus on peut supposer qu’il aura du mal à s’affranchir durablement du rythme de croissance du marché étant donné qu’il a déjà un poids important. Cependant, on peut aussi parler de « prime au leader » : cette position permet à la société d’avoir un flux d’affaire conséquent car elle sera ancrée dans les habitudes des consommateurs, fortement présente dans les linéaires, et dans la « shortlist » de nombreux appels d’offre, ce qui peut contribuer à éloigner durablement les outsiders.
La croissance
La croissance de l’entreprise peut être qualifiée soit d’organique, soit être issue d’une consolidation du marché. Dans le premier cas, il s’agit soit de croissance intrinsèque via l’accroissement des ventes de son catalogue de produits, soit de la mise en vente de nouveaux produits (dans le cas d’une diversification de produit). Dans le second cas de figure, on parle de croissance externe : la croissance est issue d’une consolidation du marché du fait d’acquisitions réalisées par l’entreprise.