Le 28 avril le plan de déconfinement a été présenté par Édouard Philippe, à l’Assemblée nationale. Ce plan prévoit une fin du confinement et des attestations dérogatoires le 11 mai, suivi par une seconde phase le 2 juin.
Samedi 2 mai, le gouvernement a notamment proposé de prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 24 juillet et a éclairci le cadre du déconfinement lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. L’examen de ce projet de loi est prévu lundi 4 mai au Sénat et mardi 5 mai à l’Assemblée nationale, en vue d’une adoption définitive dans la semaine. En voici les principales mesures :
La décision sera prise, en fonction des indicateurs médicaux dans les régions, autour du 7 mai. Le plan de déconfinement ne sera pas le même dans toutes les régions du pays. En effet, des « adaptations » territoriales de la stratégie nationale sont prévues.
Une carte des départements est disponible, avec en « vert » les régions propices un déconfinement le 11 mai et en « rouge » les régions avec un taux de circulation du virus encore élevé. Cette carte repose sur trois critères l’évolution du nombre de cas par semaine, le taux d’occupation des services de réanimation et l’avancée dans la politique de tests. Elle devrait être mise à jour quotidiennement pour devenir définitive le 7 mai, avec les données de Santé publique France.
Les déplacements sans attestations seront de nouveau possibles à partir du 11 mai. Cependant, les déplacements à plus de 100 km du domicile seront réalisables seulement pour un motif impérieux, familial ou professionnel.
Le retour à l’école sera progressif et sur la base du volontariat. Cependant, les lycées resteront fermés, jusqu’en juin pour une éventuelle reprise. Les classes compteront 15 élèves au maximum, en commençant par la prise en charge des plus jeunes. Les crèches rouvriront bien, elles aussi, le 11 mai, avec un accueil de 10 enfants maximum.
Le Premier ministre a indiqué que « le télétravail doit être maintenu partout où cela est possible pendant au moins les trois prochaines semaines ». À défaut, la mise en place d’horaires décalés dans les entreprises a été recommandé et le port du masque devra être généralisé. À noter, que le dispositif d’activité partielle restera en place jusqu’au 1er juin.
Tous les commerces (hormis les cafés et les restaurants), les bibliothèques et petits musées, peuvent rouvrir dès le 11 mai. Les marchés seront de nouveau autorisés, si les mesures de distanciation sociales sont garanties.
Les commerces devront se tenir à un cahier des charges « strict » avec « distances minimales et port du masque recommandé pour le personnel et les clients ». Un commerçant pourra refuser l’entrée à un client qui ne porte pas de masque. Dans les lieux de culte, les cérémonies restent interdites jusqu’au 2 juin. Les funérailles restent limitées à 20 personnes présentes.
Une décision sera prise fin mai pour savoir si les cafés et les restaurants pourront rouvrir le 2 juin. Les préfets pourront décider de ne pas laisser ouvrir « les centres commerciaux de plus de 40 000 m2 ».
Publication originale de le 04 May 2020 mise à jour le 09 December 2021