Covid-19 31 March 2020

Impact du Coronavirus dans le BTP

Impact du Coronavirus dans le BTP

Les conflits entre les professionnels du secteur du BTP et le gouvernement ne cessent de croitre depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19. L’impact du Coronavirus dans le BTP se fait sentir. Entre volonté de protection des salariés et promotion du maintien de l’activité, le discours du gouvernement n’aide pas toujours à clarifier la situation. Dans son annonce du 24 mars, Bruno Le Maire a conforté la volonté des autorités de maintenir “ un service économique minimum” sans préciser toutefois à quel point le secteur du BTP, jugé essentiel, serait concerné.


Les dernières conséquences du Coronavirus dans le BTP

90% des chantiers gelés

Selon la Fédération française du bâtiment (FFB) près de 90 % des chantiers de construction de France étaient gelés en fin de semaine dernière. Et la situation est similaire dans les travaux publics. Il faut savoir qu’aujourd’hui, d’après les dernières données présentées par ouestfrance-emploi.com, le BTP compte plus de 500 000 entreprises et plus d’un millions de salariés. Plus de 50 % de ces sociétés sont des PME. Ce sont par conséquent plus de 450 000 entreprises qui sont directement touchées dans ce secteur.

BTP et chômage partiel

La question en suspens de l’éligibilité au chômage partiel : de nombreuses sociétés ont cessé complètement leur activité, et le débat autour de la construction et des travaux publics demeure sans réponse. Les dirigeants ne savent pas quelle stratégie adopter, entre la sécurité des salariés et les directives de l’État. A ce jour, aucune réponse concrète n’a été apportée à ce sujet.

Augmentation des délais

Des rapports avec les clients plus tendus : il faudra prévoir des problèmes de livraisons, de délais ainsi que de possibles fluctuations sur les coûts de matériaux. Ainsi, malgré un appel général à la compréhension et au patriotisme économique, il risque d’y avoir une hausse des tensions entre clients et fournisseurs.

Les mesures prises pour le coronavirus dans le BTP

Mise en place d’un protocole sanitaire

Le gouvernement, en accord avec la fédération du BTP, prévoit un dégel partiel et progressif de l’activité. L’établissement d’un protocole définissant les conditions sanitaires requises est d’ailleurs prévu. Il prendra notamment en compte le type de chantier et définira les procédures de sécurité à appliquer en cas de poursuite de l’activité.

Solidarité économique

Le gouvernement, dans un appel à une solidarité économique, a aussi invité les dirigeants de sociétés et donneurs d’ordre à ne pas remettre en cause la responsabilité contractuelle des entreprises touchées par cette crise. En effet, ce sont les chaines d’approvisionnement dans leur totalité qui sont impactées par la situation économique. Il serait donc injuste de blâmer les entreprises qui ne seront pas en mesure de répondre à leurs obligations.

Prioriser certains chantiers

Dans le cas des travaux publics, les services cherchent à établir un ordre de priorité sur les chantiers à relancer. Le ministère a d’ailleurs indiqué notamment les travaux en lien avec les logements particuliers comme étant particulièrement urgents.

Cas de force majeure

Sur l’aspect juridique : l’État considère le Coronavirus comme un cas de force majeure. Cela justifie l’inapplication des pénalités en cas de retard d’exécution des prestations dans les marchés publics. Ces événements ne sont en effet pas imputables aux entreprises qui dans certains cas, elles subissent elles-mêmes de graves préjudices pour lesquels elles ne pourront pas se faire indemniser.

Suspension des permis de construire

Suspension des délais et des procédures nécessaires à l’obtention de permis de construire : le gouvernement a déclaré la suspension des procédures administratives liées aux permis de construire. L’annonce a ainsi provoqué la stupeur des professionnels qui qualifient cette mesure de “coup fatal” porté à leur activité.

Que faire en tant que PME ?

Du côté du bâtiment, il est difficile d’évaluer la situation face aux multiples difficultés rencontrées : doutes sur l’approvisionnement en matériaux, volonté de protéger les salariés, directives contradictoires données aux entreprises quant à un maintien ou non de l’activité… Certaines sociétés se tournent vers des réaménagements internes : suppression de dividendes, réorganisation des usines et entrepôts… D’autres ont recours au déblocage de lignes de crédits et à l’emprunt court terme.

Dans ce contexte particulier lié au Coronavirus, WeShareBonds a décidé de renforcer son offre de financement à court terme en direction des PME. Il s’agit d’un crédit de trésorerie proposé de 3, 6 ou 9 mois allant jusqu’à 500 000 euros avec une réponse possible sous 72 h.

Publication originale de le 31 March 2020 mise à jour le 10 December 2021