Danem

Publié le 07/06/2017

L’éditeur de logiciels de mobilité (commerciaux, livreurs, etc) Danem se lance à l’international avec son nouveau logiciel SAAS pour les transports. Et investit 200 keuros dans la traduction, la création de nouveaux sites et le recrutement d’agents commerciaux.

« Des gens qui livrent et qui encaissent, il y en a partout dans le monde » s’exclame avec conviction le fondateur de Danem, Michel Sasportas. Après quelques années chez le constructeur numéro 1 mondial des « petites machines » transportables (devenu Motorola), cet ingénieur en informatique a une conviction et une expertise dans le domaine de la mobilité et celui des terminaux portables. « L’idée c’était la dématérialisation avec à ces terminaux de tout ce qui est papier (catalogues, factures …), donner accès à l’historique des clients, aux en cours, passer commande, gérer les stocks, bref, gagner du temps ! » rappelle-t-il, ajoutant « en plus c’est plus écologique ! » En 1989 il crée une première entreprise avec deux associés sur ce marché de la mobilité, avec notamment l’adaptation de la première machine tactile portable de Canon. Puis se sépare de ses associés - « c’est la vie des entreprises » - et créée, en 1996, Danem, tout seul cette fois, dans le même domaine de la mobilité.

David contre Goliath

Face à la concurrence des Salesforce, SAP, Oracle et autres poids lourds des éditeurs de logiciels de gestion des forces de ventes et populations itinérantes, Michel Sasportas n’a pas d’état d’âme. « Eux, ils font des CRM avec gestion informatique, ce n’est pas mon business. Nous Danem, nous sommes les spécialistes de la mobilité. Quand il n’y a pas de réseau, ce qui arrive souvent, grâce à Danem le livreur, le commercial ou le transporteur peuvent travailler en mode déconnecté. Toutes les informations sont déportées dans la machine. Et dès que le réseau est accessible, la mise à jour des données se fait en temps réel. C’est cette différence qui nous protège » explique-t-il. Sans oublier l’adaptation sur mesure des standards (pour chaque métier) aux besoins de ses clients.

L’essort du marché transporteurs

Boosté par le e-commerce, les transporteurs sont devenus une carte maîtresse de la distribution. Livraison rapide, preuve de livraison, facturation, gestion des stocks : Michel Sasportas a développé ses logiciels au service de cette activité qui est devenue la part la plus importante de son chiffre d’affaires de 2 millions d’euros avec 20 salariés. « C’est un secteur en pleine expansion. Coli-Privé, c’est 3 500 personnes sur le terrain » rappelle-t-il, ajoutant : « Nous avons aussi développé des applications pour ce qu’on appelle la vente en livraison sur place, comme Café Richard (client historique depuis vingt ans), Malengo, Sefredo. C’est en quelque sorte le concept d’épicerie mobile. Et ça, on peut l’appliquer dans tous les pays. » Depuis la levée de fonds, le président de Danem a enclenché la vitesse supérieure à l’international, destination Europe et Magrheb, avec un logiciel en mode SAAS dédié aux transporteurs.

Crowdlending

« Pour emprunter 200 Keuros, il n’y a pas trop de choix. Les banques sont frileuses pour les projets, les fonds d’investissement mettent six mois pour se décider et exigent des parts du capital. La plateforme WeShareBonds c’est plus cher mais ils sont réactifs et comprennent l’intérêt de miser sur un projet de développement » conclut Michel Sasportas. Très investi dans l’entrepreneuriat, il organise des événements chaque mois avec le club d’entrepreneurs qu’il préside (CECAP). Au programme en avril, la semaine du label. Avec une devise : « La fin du chômage, ce sont les entrepreneurs qui en sont la clé. »