Aujourd’hui, l’incertitude ne cesse de croître face à l’impact économique, en plus de sanitaire, du Covid-19. WeShareBonds propose d’examiner les faits à date à travers une série d’articles relatifs à différents secteurs d’activités, et d’apporter quelques réponses – ou a minima des points de réflexion. Nous vous proposons dans cet article d’effectuer une revue de l’actualité du secteur immobilier.
De manière générale, et ce principalement depuis 2015, on a pu observer une tendance croissante de l’investissement immobilier. On note également une hausse constante mais hétérogène des prix (surtout dans des villes comme Paris, Lyon, Bordeaux…). Notamment en raison des hauts rendement associés à l’investissement dans ce secteur. Néanmoins, au vu des récentes mesures et des risques qui pèsent sur l’économie dans sa globalité, la question d’une possible baisse de l’investissement dans immobilier se pose. Il est cependant encore trop tôt pour constater des répercussions réelles.
Il est tout d’abord évident que, comme toute autre activité nécessitant des déplacements physiques et des rencontres, les transactions immobilières pâtiront des effets du COVID-19. L’annonce officielle du confinement du lundi 16 mars a conforté cette idée. Les visites de biens ou encore les rencontres avec les clients seront proscrites, les entreprises veillant à la sécurité de leurs employés. Autant de contraintes qui gèleront momentanément de nombreuses transactions. Cependant, il existe des solutions, certaines agences ayant déjà évoqué la mise en place de visites et rencontres virtuelles. Bien sûr, chaque nouvelle organisation nécessite un temps d’élaboration et de réflexion pour être opérationnelle, mais il s’agit d’une réponse prometteuse. Rappelons néanmoins que l’absence de contact humain physique peut créer des réticences, notamment pour les plus petites transactions.
En ce qui concerne les secteurs de l’hôtellerie et de la location touristique, comme le mentionne JLL dans sa recherche sur le Covid 19 le risque est plus rapidement identifiable. Les effets directs de cette situation sont immédiats, à savoir une baisse conséquente de l’activité et du chiffre d’affaires. Les mesures de confinement ainsi que la diminution conséquente du nombre de voyageurs entraînent la suppression de loyers indispensables aux entreprises pour supporter leurs charges. Cette situation les rend donc très vulnérables. Au-delà de ces contraintes physiques, tant pour les particuliers que les professionnels, on observe des problèmes plus techniques. Les promoteurs par exemple pourraient être affectés à cause des reports de nouvelles opérations et des retards dans les livraisons de biens (fortement liés à l’industrie du BTP, elle aussi très touché par le Covid 19 et que nous traiterons dans prochain article).
Comme évoqué précédemment, l’investissement dans les marchés immobilier représente pour les Français une valeur refuge. Par conséquent, ces dernières années ont vu une forte hausse des prix de certains actifs immobiliers. Une dynamique croissante d’investissement et d’endettement des ménages a été également constatée.
Dans son Rapport sur les risques dans l’immobilier le Haut conseil de stabilité financière, ainsi que la Banque de France, ont annoncé un durcissement de l’accès au crédit immobilier. Ils recommandent un plafonnement de la durée des prêts à 25 ans, et du taux d’effort (remboursement sur revenu disponible) à 33 %. L’objectif de telles mesures est d’éviter la surchauffe de ce marché. Les impacts se font déjà ressentir puisque le nombre de refus de dossiers serait passé de 10 à 20 % selon les chiffres présentés par la Cafpi. Néanmoins, rien ne semble indiquer une hausse future des taux d’intérêt de crédits quasi nuls pratiqués par les banques. Il est donc encore trop tôt pour se rendre compte d’une baisse de la demande de crédit liée au Covid 19.
La majorité des entreprises citées précédemment sera plus ou moins touchée par l’impact du Coronavirus sur l’immobilier. Il est indéniable que l’arrêt partiel de l’économie entraînera des répercussions sur les chaines d’approvisionnement. Pour certaines d’entre elles, il sera fondamental de trouver les ressources nécessaires au financement des stocks et des fournisseurs. Pour d’autres, il faudra compenser un manque à gagner lié à l’arrêt de l’activité. La difficulté étant pour chacune de trouver la solution la plus adéquate à son modèle économique.
Dans ce contexte particulier lié au Coronavirus, WeShareBonds a décidé de renforcer son offre de financement à court terme en direction des PME. Il s’agit d’un crédit de trésorerie proposé de 3, 6 ou 9 mois allant jusqu’à 500 000 euros avec une réponse sous 72 h.
Publication originale de le 24 March 2020 mise à jour le 10 December 2021