Dans le cadre du développement de l’entreprise, acquérir et conserver des compétences est un élément très important pour l’entreprise.

Le processus d’acquisition des compétences

Ce processus passe par plusieurs actions clés :

 Dans  un  contexte  de  concurrence  et  d’évolution  rapide  des  technologies,  l’acquisition  et  la  conservation  de  compétences  clés  et  pointues  au  sein  de  l’entreprise  sont  une  dimension  vitale  pour  son  succès.

    Les  organisations  sont  ainsi  amenées  à  s’investir  dans  la  gestion  des  carrières  des  employés  :  cela  passe  par  une  possibilité  d’évolution  régulière  au  sein  de  l’entreprise,  la  mise  en  place  d’actions  de  formation  et  de  politiques  salariales  incitatives,  etc.  Afin  d’attirer  et  de  conserver  les  compétences  clés  et  pointues,  certaines  entreprises  proposent  aux  salariés  un  intéressement  au  capital  (sous  réserve  de  l’atteinte  de  certains  objectifs)  par  le  biais  de  l’octroi  de   plans  de  «  stock-options  » (Une forme de rémunération variable allouée par les actionnaires d'une entreprise à ses dirigeants ou ses salarié).  Cette  pratique,  inspirée  des  Etats-Unis,  est  apparu  en  France  dans  les  années  1970.  

De  manière  générale,  réduire  le  «  turn-over  »  pour  conserver  le  savoir-faire  interne  et  réduire  les  coûts  directs  et  indirects  qui  lui  sont  liés  (formation,  recrutement,  pertes  d’expérience) sont une  donnée  importante  du  succès  de  l’entreprise  (sous  réserve  cependant  de  se  séparer  parfois  volontairement  des  moins  bons  éléments).  De  nombreuses  entreprises  réalisent  ainsi  des  revues  annuelles  du  personnel  afin  de  fixer  les  objectifs,  mais  également  d’identifier  les  hauts  potentiels  et  les  «  low-performers  »  (éventuellement  par  le  biais    d’évaluation  360°),  où  les  salariés  sont  amenés  à  se  prononcer  sur  leurs  collègues  ou  leurs  managers). 

Indépendamment des qualités intrinsèques d’un employé, les notions de compétences clés sont relatives à l’activité propre de l’entreprise, mais également à l’environnement concurrentiel. Il existe des secteurs dits « sous tension » qui peuvent résulter à la fois d’un dynamisme sectoriel mais également d’un déficit de formation global.

Le " Visa Talent "

Ainsi, même au niveau des pouvoirs  publics, les politiques d’octroi de visas  tiennent compte de cette dimension avec le « visa Talent » en France). Il existe ainsi une liste officielle des « métiers sous tension » établie par les ministères du Travail et de l’Intérieur, des métiers ouverts à tous les étrangers, et pas seulement aux ressortissants de l'Union européenne. Contrairement aux candidatures dans les autres métiers, les travailleurs étrangers qui sollicitent auprès de l'administration une autorisation de travail pour l'une de ces professions ne peuvent se voir opposer à leur demande l'absence de recherche préalable de candidats déjà présents en France :

• Cadre de l'audit et du contrôle comptable
• Conception  et  dessin  de  produits  électriques  et  électroniques 
• Conduite  d'équipement  de  fabrication  de  l'ameublement  et  du  bois 
• Conduite  d'équipement  de  production  chimique  et  pharmaceutique 
• Conduites d'équipement de transformation du verre
• Conception et dessin de produits mécaniques
• Dessin  BTP 
• Ingénieur  production  et  exploitation  des  systèmes  d'informations
• Inspection  de  conformité 
•  Intervention technique en méthodes et industrialisation
• Intervention technique en ameublement et bois
• Marchandisage
• Pilotage d'unité élémentaire de production mécanique
• Télé conseil et télévente

Certains pays comme Singapour ont mis en place, par-delà une politique d’octroi de visas  favorables  aux étrangers, des mesures incitant « l’attraction » de cerveaux étrangers : des abattements fiscaux des aides au logement, la création d’antennes de campus universitaires prestigieux, etc.